Histoire

Comme sur tout le plateau qui donne sur l’Elorn, des traces du Néolithique ont été trouvées au sud de la commune. Haches polies, nécropoles, menhir ou dolmen attestent une occupation précoce du territoire. Des haches de l’âge du bronze ont été répertoriées à Kériogan, un embryon de ville d’époque celtique avec de nombreux souterrains, devenue la ville galloromaine de Vorganium à Kérillien. A l’époque des migrations bretonnes, au haut Moyen-Age, cette agglomération est abandonnée, au profit d’une paroisse bretonne primitive, ou ploe.

Dès le XVe siècle, Plounéventer est l’un des hauts lieux léonards de l’artisanat de la toile de lin, dont l’apogée se situe vers 1680. Un groupe de marchands prend alors en main non seulement tout ce qui touche à la toile, mais aussi le gouvernement de la fabrique paroissiale appelé aussi le “corps politique”.

Les événements de la Révolution occasionnent quelques troubles, notamment le saccage de statues, d’armoiries et de croix, et plusieurs habitants risquent la guillotine, surtout après la bataille de Kerguidu. Du fait du régime censitaire, la destinée de la commune est entre les mains des Julods, membres des familles de marchands toiliers du Haut Léon, qui tiennent la mairie jusqu’au lendemain de la Première Guerre mondiale.

En 1878, les bénédictins fondent l’abbaye de Kerbénéat au sud de la commune. La paroisse de Plounéventer englobait Saint-Servais, devenu trève en 1587 et commune en 1792, et Saint-Derrien, paroisse en 1845 et commune en 1882. En 1948, la commune perd 200 hectares au profit de la Roche-Maurice et 20 hectares en 1964, lors de la construction de la base aéronavale.

Aux origines du nom “Plounéventer”

Il est probable que la vraie origine de la commune se rapproche de celle, plus simple, de la création de nombreuses paroisses de basse-Bretagne par des tribus bretonnes. C’est en effet, vers le Ve et VIe siècle de notre ère que les Bretons, chassés de leur île de Grande-Bretagne par les Anglais et les Saxons, sont venus se réfugier dans notre Armorique. L’exode se faisait par tribus, et lorsque l’une d’entre elles trouvait un site pour s’installer, généralement une hauteur, elle créait une communauté, un “ PLOU ”, qui recevait ensuite le nom de son chef, en l’occurrence Néventer, chevalier.

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